Dans une des toutes premières stories participatives du compte je vous demandais de me décrire quelques situations drôles que vous avez vécues et dont vous vous souvenez encore aujourd’hui {certainement}.
On va surtout parler ici d’anxiété sociale.
Voici une petite sélection qui j’espère vous fera sourire {et vous rappellera certainement des souvenirs}.
Le centre de l’attention
Ici, c’est typiquement le genre de situation que je redoute, lorsque vous êtes tout à coup et malgré vous le centre de l’attention et qu’en plus de cela vous devez parler, brrr
« J’avais neuf ans et un gars m’appelle au micro pour tirer des papiers au sort, il y avait trois cents personnes ! »
Le témoignage qui suit a déclenché une vague de « laugh » : vous ne voulez pas attirer l’attention sur vous et vous faites donc tout pour, mais le sort en a décidé autrement :
« Plus jeune, en pleine classe, j’ai failli m’étouffer, juste pour ne pas devoir tousser trop fort devant les autres. J’étais toute rouge, recroquevillée sur ma feuille, avec mon stylo. À deux doigts de mourir par manque d’air. Quand j’y repense j’ai un peu honte, mais je ne voulais tellement pas attirer l’attention »
Les réponses à côté de la plaque
Un bel exemple du socially awkward ici avec un dialogue de sourd. Vous ne comprenez pas ce que la personne en face vous dit du coup vous répondez quelque chose qui n’a strictement rien à voir. Cela génère un petit malaise et vous y repenserez encore pendant des mois. En soit, rien de grave, c’est plutôt drôle même.
« La rôtisseuse sur le marché me demande trois fois si je préfère un poulet à 11, 12 ou 14. Alors je lui réponds trois fois, dubitative “vous n’en n’avez pas qui sont prêts maintenant plutôt ? (Il était 09h00 du matin)” Elle me regarde bizarrement pendant cinq minutes et là j’ai compris en fait qu’elle me parlait du prix du poulet et pas de l’heure à laquelle le récupérer… »
Une réponse automatique qui revient souvent :
“Répondre “merci à toi aussi !” à un joyeux anniversaire (par stress)”
Les moments ambarrassants
Vous étiez nombreux.ses à m’avoir écrit vous être retenu.es d’aller aux toilettes car vous aviez tout simplement peur de demander à un adulte.
« Mes trois années de maternelle je me suis fait pipi dessus pour ne pas demander d’aller aux WC »
“Je vis en Inde, les TukTuk se prennent en criant sa destination, plus j’essaye, plus ma foix est faible, je rentre souvent à pied.”
Le super pouvoir de l’invisibilité dont sont dotées toutes les personnes discrètes :
« Le prof qui fait l’appel et qui me note absente, alors que je suis devant lui »
« J’étais stagiaire et j’ai été oubliée sur mon lieu de stage le soir par l’équipe qui est partie sans moi et a fermé toutes les portes à clefs alors que je travaillais encore dans un bureau »
Ne pas se manifester alors que la situation devient problématique :
“Très souvent quand une personne me bouche le passage je n’ose pas dire Pardon à haute voix, alors j’attends qu’elle comprenne d’elle-même et me laisse passer”
Les stratégies d’évitement {anxiété sociale lvl maxxx}
Une superbe stratégie d’évitement que je pratique encore aujourd’hui surtout si je suis en pyjama :
“Aujourd’hui on a sonné à ma porte, je me suis cachée derrière le rideau. La personne m’a vue. Je suis restée cachée quand même”
« J’ai fait exprès de louper mon bus juste parce qu’il y avait trop de monde »
« Pour ne pas demander à quelqu’un de se lever dans le tram je suis descendue »
“Pendant ma pause déj je prends le métro sans but juste pour ne pas avoir à manger avec mes collègues”
“Manger dans les toilettes de l’école pour éviter qu’on me regarde manger”
“Je devais aller m’entraîner pour le code mais la session avait déjà commencé alors j’ai fuis et j’ai dit à ma mère que j’avais fait sept fautes”
“Feindre la surprise lors d’un RDV alors que ça fait une heure qu’on est là et qu’on a vu la personne de loin”
Les restaurants, source d’anxiété sociale inépuisable :
“Rester planté durant une demi heure devant les menus au bar sans oser demander à boire”
“Tu commandes un plat, il manque quelque chose et tu n’oses pas le dire”
Et aussi des situations où les profs font preuve de compassion, et ça, ça vaut de l’or ! :
“Début de l’année en terminale, le prof de philo m’interroge sur le cours précédent. J’avais appris ma leçon mais avec le stress j’ai tout oublié et j’ai fait une crise d’angoisse devant tout le monde… Heureusement le prof a été vraiment gentil, il m’a interrogé de nouveau à la fin quand il n’y avait plus personne et il ne m’a plus interrogé de toute l’année.”
Les centres commerciaux et autres hypermarchés ont eux aussi leur lot de situations cocasses :
“J’ai préféré tourner en rond pendant vingt minutes dans les rayons d’un magasin qui avaient été changés plutôt que de demander où se trouvait ce que je cherchais”
Quand la situation devient dangereuse :
“Petite, à l’école, il faisait beau et chaud et je n’ai pas réussi à ouvrir ma bouteille d’eau de la journée. Je n’ai pas osé demander aux profs. À la fin de la journée lorsque mes parents sont venus me chercher j’ai du aller à l’hôpital pour insolation et déshydratation avec fièvre.”