L’empathie pour vous est-elle une qualité ou un vrai fardeau ?
“Vous attirez naturellement les personnes qui ont besoin d’être écoutées car elles savent qu’elles seront écoutées, comprises et conseillées. Vous savez vous mettre à leur place”
En tant que personne introvertie, l’une de nos principales qualités est sans aucune doute notre grande capacité d’écoute. Nous sommes des personnes attentives, observatrices, réfléchies et conseillères auprès de l’entourage. Nous sommes souvent l’épaule sur laquelle les proches viennent s’appuyer pour confier un malheur ou des problèmes : ils viennent presque automatiquement vers nous, et même si cela peut se révéler énergivore à la longue, cela veut tout de même dire que nous sommes des personnes de confiance 🙂
“Vous ressentez et absorbez facilement leurs émotions et vous vous laissez même souvent submerger”
Si vous êtes une personne empathique, {ps : cette qualité n’est pas réservée aux personnes introverties mais on la retrouve chez beaucoup d’entre-nous} vous ressentez facilement les émotions des autres et êtes fortement impacté.e par votre environnement. Il vous arrive parfois de vous sentir vidé de votre énergie après avoir encaisser un trop plein d’émotions négatives, qu’elles viennent d’une personne en particulier ou bien d’un évènement dramatique. Vous avez l’impression d’absorber les émotions de vos congénères jusqu’à les partager avec eux, vous vous sentez vraiment concerné.e.
“Votre intuition ne vous trompe jamais et vous savez aisément reconnaître un changement d’humeur chez une personne.”
Vous pensez l’avoir, vous aussi, ce 6ème sens ? Votre intuition vous parle et elle vous parle très fort, vous savez quand un proche ne va pas bien, vous savez aussi sentir les gens, vous devinez leur humeur, vous remarquez leurs petits détails, vous êtes au courant d’un changement avant même que la personne ne vous en parle, vous avez l’impression de pouvoir deviner leurs intentions surtout si elles sont mauvaises. Votre feeling est votre allié.
“Vous êtes d’un naturel altruiste et bienveillant”
C’est ainsi que vous aimez vous décrire ou que les autres vous décrivent. Vous êtes du genre a faire passer, ou a avoir fait passer les autres avant vous, au détriment de vos propres besoins, alors que votre état à vous est tout autant légitime.
Vous ne comprenez que l’on puisse être malveillants
“Vous ressentez la souffrance des autres et vous voulez tout faire pour les aider”
Vous avez beaucoup de compassion pour votre prochain, voir souffrir vos proches vous est insupportable et vous savez que vous serez encore là à 3h du matin en train de réfléchir à comment les aider du mieux possible pour les sortir de leur galère. Même si ce sont des personnes que vous ne connaissez pas, leur souffrance vous atteint. Que ce soit dans la fiction ou dans la vraie vie vous inhaler cette souffrance.
Il existe plusieurs formes d’empathie et dans ce sous-chapitre nous survolons essentiellement l’empathie émotionnelle {ressentir les émotions} et cognitive {comprendre les émotions}.
Il existe aussi l’empathie comportementale que je trouve fascinante : elle consiste à adopter sans s’en rendre compte la gestuelle, les mimiques et le langage de la personne qui se trouve en face de nous et avec qui nous sommes en train de converser. I know that this is quelque chose que je fais naturellement lorsqu’il y a un bon feeling avec la personne, et je sais reconnaitre aussi lorsque la personne en face fait la même chose que moi, et ça c’est plutôt drôle.
Pour aller plus loin et par simple curiosité, voici les questions que je vous avais posées lors des sondages du dimanche et dont les résultats me semblent assez intéressants :
Sondage 10 : Pourriez-vous vous entendre avec une personne qui ne fait preuve d’aucune empathie ?
Votre réponse : 82% “I don’t think so” *je ne pense pas*. Personnellement, j’ai beaucoup de mal à créer du lien avec les personnes qui ne font preuve d’absolument aucune empathie -principalement lorsque cela touche les enfants- et qui ne se sentent pas concernées ni impactées par le malheur d’un proche.
Sondage MRN : Ressentez-vous les émotions d’un lieux, son histoire ?
Votre réponse : 66% “ça m’arrive”. Les messages récurrents concernaient les visites des camps de concentration en Allemagne, les abonné.es me disaient ressentir un certain malaise sur les lieux et beaucoup de souffrance dans l’atmosphère.
Sondage 16 : Êtes-vous une personne altruiste ?
Votre réponse : 79% “moi 100%”. Soixante-dix-neufs pour cent de mes abonnés sont des personnes altruistes qui me confiaient faire passer le bonheur de leur proche avant le leur.
Sondage BS : Pensez-vous que la compassion sert à soulager les autres de leurs souffrances ?
Votre réponse : 56% “oui” Une écoute attentive, compréhensive et bienveillante sera toujours bienvenue et appréciée par une personne dans la souffrance.
Sondage AH : Avez-vous parfois l’impression de faire pitié ?
Votre réponse : 89% “ça m’est arrivé”. J’ai reçu énormément de messages concernant cette question où les personnes me disaient avoir ressenti un certains mépris de la part d’autres personnes, une sorte de pitié. “J’ai l’impression que les gens ont pitié de moi et qu’ils m’aident à cause de ça.”
Et dans la même veine : Êtes-vous hypersensible ?
Votre réponse : 80% “oui”
IMPORTANT :
Il est essentiel voire même vital de fixer vos limites et de ne pas mélanger vos émotions à celles des autres. Les émotions négatives sont vraiment énergivores et destructrices et peuvent vous faire sombrer.
Si le sujet vous intéresse je vous conseille de lire des articles sur les neurones miroirs, on trouve plein d’études à ce sujet, je vous mets quelques références à la suite.
- “Neurones miroirs (Les)” de Giacomo Rizzolatti etCorrado Sinigaglia
- “Pour une enfance heureuse” de Catherine Gueguen
- Pour d’autres références je vous laisse le soin de checker sur Google, on trouve des articles scientifiques très bien expliqués but in english
Littérature : sur le sujet de l’empathie, de la compassion, du bien, du mal, on trouve “Les Fleurs du Mal” de Charles Baudelaire, c’est un recueil de poèmes qui traite entre autre de la souffrance, du dégout du mal et de rêveries. Charles Baudelaire était un idéaliste hypersensible et misanthrope qui rêvait d’un monde meilleur sans souffrance. L’oeuvre a tout de même était censurée en 1857 à cause de son caractère morbide et maléfique {TW}. Un exemple qui parlera à beaucoup, “Spleen et ideal” parle de l’angoisse existentielle.